Nuit après nuit

Vendredi 26 Novembre, 04 heures
Le rythme de vie s'est organisé à bord, particulièrement rythmé par les quarts de nuit. Nous sommes calés sur le lever et le coucher du jour, c'est à dire entre 7 heures et 18 heures.
Dès que la nuit tombe, nous préparons l' apéro/ repas et nous dînons vers 19h30. A 21 h, il est déjà temps d'aller se coucher, sauf pour celui qui débute son quart de nuit.
Nous prenons ces quarts en solo, sur une durée de 2h30, jusqu'au matin.
Bien que les nuits ne soient pas froides, nous supportons encore pour l'instant le ciré. Notre équipement comporte bien évidemment le gilet/harnais à gonflage automatique ( en cas de chute à l'eau), une longe de survie qui nous attache au bateau, une lampe à éclat au bras., et une lampe frontale rouge sur la front.
Nous passons ce temps majoritairement à extérieur, rarement à la barre car c'est le pilote automatique qui suit le cap qu'on lui indique, et pas vraiment pour la veille pour surveiller d'autres bateaux
(car l'horizon est totalement vide depuis le lendemain du départ)
En fait, nous avons surtout à surveiller le bon réglage des voiles en fonction du vent et de l'allure, et à faire les ajustements en conséquence. La 1ère partie de nuit est totalement obscure, sans lune, et nous profitons pour reconnaître les principales étoiles et constellations.. Une fois la pleine lune levée, elle nous accompagne jusqu'à l'aube, et on y voit presque comme en plein jour .
Le temps de quart s'écoule ainsi, ponctué par de petites collations, jusqu'à l'heure d'aller réveiller l'équipier suivant.
On hésite toujours un peu à tirer du sommeil et de sa couchette quelqu'un qui dort si bien...
Cette nuit, le vent s'est calmé, 10 kts et nous marchons à 6 kts au près sur une mer devenue plate.
C'est vraiment paisible.
Je vais en profiter pour me maintenir éveillé, jusqu'au lever du jour, de  "barrer les étoiles" ( l'étai du voilier calé entre Sirius et la Ceinture  d'Orion, et Arcturus
dans mon tableau rrière), écouteurs d'Ipod vissés sur les oreilles. de quoi retrouver les sensations des premiers navigateurs transocéaniques...
l'Ipod en moins...
François